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Petit-déjeuner au collège

La semaine du 21 au 25 novembre 2016, le collège Honoré de Balzac de Vénissieux organisait une opération « petit-déjeuner au collège ». A tour de rôle au cours de la semaine, les élèves des classes de sixième du collège ont pris leur petit-déjeuner au collège, dans la cantine de l’établissement, entre 8 heures et 9 heures. Cet événement était organisé par l’infirmière scolaire du collège et a été l’occasion de sensibiliser les collégiens à l’agriculture, en partenariat avec le projet Marguerite/SensiAgri, avec l’intervention d’une chercheuse de l’ENS de Lyon au cours de deux des matinées organisées.

Objectifs :

A partir du partage d’un petit-déjeuner, cette séance avait pour objectifs de réfléchir aux implications des choix alimentaires en s’interrogeant sur :

  • La composition du petit-déjeuner et l’équilibre nutritionnel au cours de ce repas
  • La provenance et la fabrication des produits alimentaires
  • Les différents modes de commercialisation des produits agricoles

 

Déroulement du projet :

Avant que les élèves prennent leur petit-déjeuner au collège, l’infirmière scolaire, Madame Charnet, est intervenue dans les classes pour expliquer à quoi sert ce repas et comment un petit-déjeuner équilibré est composé.

 

Les aliments proposés par le cuisinier de la cantine scolaire pour ce petit-déjeuner permettent de composer un repas équilibré. Au menu :

  • Yaourt ou lait chocolaté
  • Céréales ou pain accompagné de beurre et de confiture
  • Jus de fruit

L’intervention de Fleur Guy est orientée sur ce dernier produit. Les élèves sont invités à goûter deux jus différents : un jus d’orange ou multivitaminé en brique individuelle et un jus de pomme servi au verre.

Une fois installés, les élèves mangent leur petit-déjeuner pendant que Fleur Guy leur explique rapidement pourquoi ils ont eu le choix entre deux jus de fruit pour ce petit-déjeuner. Elle leur distribue une feuille qui va leur permettre de comparer les deux jus de fruit. Les questions posées amènent les collégiens à s’interroger sur la provenance des produits nécessaires à la fabrication des boissons qu’ils dégustent.

 

Tableau de comparaison des deux jus de fruit

Ces questions sont ensuite discutées au cours d’un débat avec les élèves. Plusieurs sources sont mobilisées pour répondre aux questions. Par exemple, pour savoir si le jus est sucré, les élèves se réfèrent à leur goût mais aussi aux étiquettes qui indiquent les valeurs nutritionnelles de ces produits. Les deux jus peuvent sembler plus ou moins sucrés lorsqu’on les goute mais la comparaison des étiquettes montre qu’ils ont le même apport en glucide. Parmi ces glucides, le jus de pomme contient plus de sucres que le jus d’orange.

 

Comparaison des valeurs nutritionnelles des deux jus de fruit

La question de la provenance des fruits utilisés pour fabriquer ces jus est également traitée en observant leur emballage. Un élève répond par exemple que les oranges viennent de Bretagne, en se référant à l’étiquette présente sur le produit.

 

Indications géographiques relevées sur les étiquettes des deux jus de fruit

Ces indications sont mises en relation avec les connaissances que les élèves ont de l’agriculture. On se demande alors à quoi correspondent ces indications et s’il est possible de savoir où les fruits qui ont servi à la fabrication de ces jus ont été cultivés. L’information la plus précise est donnée par l’étiquette du jus de pomme. On apprend ainsi que les pommes dont sont issues ce jus ont été produites à Irigny, commune de la Métropole de Lyon située à proximité de Vénissieux, et qu’elles ont été transformées dans le département de la Loire.

 

Origine géographique des produits alimentaires : l’exemple du jus de pomme

Bien que l’origine des oranges ne soit pas précisée sur l’emballage du jus, la distance entre le lieu de production et le lieu de consommation est plus élevée puisque ce fruit est majoritairement produit par le Brésil, les Etats-Unis ou l’Espagne. Le jus de pomme est produit dans le cadre d’une agriculture de proximité.

 

La question du prix de ces jus est également abordée avec les classes. Lorsque l’on demande aux élèves quel est le jus le plus cher, une élève répond qu’il s’agit du jus de pomme « parce qu’il est bio ». Cette dernière remarque a permis d’aborder rapidement, par manque de temps, la question de la labellisation des produits alimentaires. Une autre raison donnée par une élève pour expliquer un prix du jus de pomme qui serait plus élevé est que les « pommes sont rares ». Cette rareté dépend en fait de là où l’on se trouve et de la saison. En réfléchissant au lieu de production des pommes et des oranges, l’élève explique finalement que le jus d’orange devrait être plus cher. Cette réflexion amène à interroger aussi le rôle de la distance et des intermédiaires du circuit de commercialisation dans le prix du produit. Finalement, le prix des deux jus est donné. On précise que la principale différence du prix est liée au fait que le jus de pomme a été acheté en grande quantité, pour une restauration collective, tandis que le jus de pomme a été acheté individuellement. Ce mode de commercialisation permet de rencontrer l’agriculteur qui produit les fruits utilisés pour fabriquer le jus. La proximité n’est pas uniquement géographique, elle se fait aussi par le lien que les élèves peuvent avoir avec un agriculteur ou une agricultrice. Par exemple, en achetant le jus de pomme au marché, Fleur Guy a pu rencontrer le producteur de pommes et lui poser des questions sur la manière dont il les cultive.

 

A la fin du petit-déjeuner, les élèves ont rempli un questionnaire pour recueillir leurs impressions sur ce petit-déjeuner.

 

Questionnaires remplis par les élèves à la fin du petit déjeuner

Dans leurs réponses, les élèves font référence à l’équilibre alimentaire mais aussi au goût pour expliquer si ce petit-déjeuner leur a plu ou non. L’absence de Nutella est également remarquée mais ne concerne pas tous les élèves : l’une d’entre eux a amené son propre pot de Nutella pour ce petit-déjeuner.

 

Un petit-déjeuner sans Nutella ?

Résultats de la séance :

  • Les élèves ont retenu quels étaient les types d’aliments indispensables à la composition d’un petit-déjeuner équilibré d’un point de vue nutritionnel.
  • Ils ont appris que les étiquettes des jus de fruit renseignent à la fois sur les apports nutritionnels des boissons mais aussi sur l’origine géographique de ces dernières. Les informations sont plus ou moins précises selon les produits.
  • En comparant deux jus de fruits, les élèves ont appris qu’un  produit ayant les mêmes apports nutritionnels peut avoir des modes de production et de commercialisation différents.

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