Mise en évidence d'une action antifongique de quelques huiles essentielles
Contexte :
Afin de faire écho au travail de nos camarades en «littérature et société» sur le thème «des jardins au moyen age au jardin contemporain» nous avons voulu constater nous même de l’efficacité d’une pratique de cette époque : les plantes étaient utilisées pour guérir les infections bactériennes ou fongiques de la peau.
Nous avons cherché à montrer si les huiles essentielles de thym, romarin et lavande présentaient une activité antifongique.
Pour cela, nous avons cultivé des levures en présence de ces huiles essentielles dans des boites de pétri. Nous avons choisi la levure car c’est un champignon unicellulaire, qui se multiplie en donnant des colonies. Pour se developper la levure prélève les éléments nutritifs présents dans la gélose des boites de Petri.
Nous avons imbibé des pastilles en papier de ces huiles essentielles pour que celles-ci puissent diffuser dans la gélose par l’effet buvard.
Pour cela, nous cultivons des levures en présence d'huiles essentielles dans des boîtes de Pétri. La levure est un champignon unicellulaire, qui se multiplie en donnant des colonies. Pour se developper la levure prélève les éléments nutritifs présents dans la gélose des boites de Pétri. Nous imbibons des pastilles en papier de ces huiles essentielles pour que celles-ci puissent diffuser dans la gélose par l’effet buvard.
Dans le cas où l’huile essentielle présenterait une activité antifongique, on s’attend à ce que là où l’huile essentielle s’est propagée, il n’y ait pas de levures (celles-ci auraient été détruites). Dans le cas contraire, si l’huile essentielle ne présente pas d’activité antifongique, on devrait observer des colonies de toute part : les levures se seraient multipliées et développées sur toute la surface de la boîte de pétri. La manipulation a été réalisée dans des conditions stériles (zone de travail à proximité d’un bec électrique, matériel utilisé stérile, mains préalablement lavées à l’alcool …)
Nous décidons de tester trois huiles essentielles de Thym, de Romarin, de Lavande.
Hypothèses :
- Dans le cas où l’huile essentielle présenterait une activité antifongique, on s’attend à ce que là où l’huile essentielle s’est propagée, il n’y ait pas de levures (elles auraient été détruites)
- Dans le cas contraire ; si l’huile essentielle ne présente pas d’activité antifongique, on devrait observer des colonies de toute part : la levure se sera multiplié partout n’ayant aucun obstacle.
Toute l’expérience a été réalisée dans des conditions stériles (zone de travail à proximité d’un bec électrique, matériel utilisé stérile, mains préalablement lavées à l’alcool …)
Résultats et interprétation :
Après 4 jours dans un incubateur à 29 °C, nous avons pu observer les résultats suivants :
- On observe la présence de nombreuses petites taches jaunes : ce sont des colonies de levures qui se sont développées. A certains endroits, les levures se sont tellement multipliées qu’on observe une surface totalement jaune couvrant une grande partie de la boîte de Pétri. On observe vers le bas de la boîte, un espace où il n’y a pas eu de formation de colonies, probablement dû à une absence d’ensemencement lors de l’étalement des levures. On observe autour des pastilles imbibées un halo sans colonies, l’huile essentielle s’est propagée autour de la pastille dans la gélose ce qui a empêché la multiplication des levures.
schéma :
Conclusion : là où l’huile essentielle s'est propagée, il n’y a pas eu de multiplication de levures ; une auréole sans levures s'est formée autour des pastilles en papier. Ce résultat est valable pour les 3 huiles essentielles testées. Les huiles de Thym, de Romarin et de Lavande ont donc une action antifongique : elles luttent contre les champignons.
NB : de nos jours, les huiles essentielles sont toujours utilisées pour guérir les infections fongiques cutanées (mycoses) : on parle d’aromathérapie.
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